Le breffage
Il est généralement facile de distinguer l’indicatif présent du subjonctif présent, car beaucoup de verbes présentent des formes différentes.
- Je finis mon testament (ind). / Il faut que je finisse mon testament(subj).
Cependant, les verbes du premier groupe, ainsi que des verbes comme offrir, ouvrir, cueillir et sept verbes en -aillir, ont des formes identiques aux personnes du singulier et à la troisième personne du pluriel, tant au niveau de la prononciation que de l’orthographe.
- Demain, je chante sobre. (ind) / Demain, il faut que je chante sobre. (subj)
Enfin, treize verbes – ainsi que leurs dérivés – ont des formes homophones (= ils se prononcent de la même façon) mais des orthographes différentes. Ce sont notamment : conclure, courir, croire, fuir, mourir, offrir, ouvrir, rire, traire, voir…
- Je cours lorsque c’est moi le gibier. (ind) / Il faut que je coure lorsque c’est moi le gibier. (subj)
La bourde
Après un virage mal négocié, Juliette a coincé son guidon dans une grand-mère. Dans l’ambulance, elle envoie un texto à sa conseillère Pôle-Emploi (avec qui elle avait bientôt rendez-vous) :
« Dans l’ambulance avec votre mère… probable que j’ai du retard… La bise. »
Hélas non.

La règle, ses sous-règles et des exemples idoines
Le subjonctif présent est un temps qui permet de décrire une action comme incertaine pouvant ou non se réaliser alors que le présent de l’indicatif relate des faits réels.
- Pour ce soir, il est possible que Jean-Fernand ait du retard. (supposition)
- Jean-Fernand a du retard, il paiera la tournée. (certitude)
Le subjonctif dans les propositions principales ou indépendantes
Dans les propositions principales ou indépendantes, le subjonctif exprime :
- le souhait: Pourvu qu’il arrive sain et sauf…
- l’ordre : Qu’il parte !
- l’indignation : Hors de question que je fasse des excuses !
- la supposition :Soit un triangle équilatéral RSA…
Le subjonctif est également fréquent quand la principale contient les termes tels que : le seul, l’unique, le premier, le dernier.
- C’est le seul défaut que nous lui connaissions… non, je déconne !
Le subjonctif dans les propositions subordonnées conjonctives introduites par « que »
Dans les conjonctives introduites par que, le subjonctif s’impose après un verbe exprimant :
- la volonté,
- le doute,
- le désir,
- un ordre,
- un regret,
- un conseil,
- une appréciation positive ou négative,
- un sentiment (crainte, peur…),
- une supposition.
Voici quelques verbes : vouloir, souhaiter, imposer, permettre, défendre, tenir à, aimer, apprécier, craindre, tolérer, déplorer, regretter…
- Nous tenons à ce que tu aies des enfants du signe du sagittaire.
- Ils craignent que ta télé ne soit en réalité un très gros escargot.
Le subjonctif dans les propositions circonstancielles
Dans les propositions circonstancielles, le subjonctif s’impose après certaines conjonctions de subordination, notamment :
- de temps : avant que, jusqu’à ce que, en attendant que
Avant que tu n’ailles mieux, il t’a trompé maintes fois. - de but : afin que, de sorte que, pour que, de peur que
De peur que les provisions ne viennent à manquer, j’ai rempli ma cave de cookies. - d’opposition, de concession : bien que, quoique, encore que
Bien que tu coures vite, tu boîtes très mal. - de condition : à moins que, en admettant que, à condition que, quoi que
Quoi que je dise, les rabbins ne me pardonneront pas. - de cause : non que, non pas que
Je ne viendrais pas à ta soirée… non pas que j’aie autre chose, je ne souhaite juste pas y assister.
En espérant avoir fait la lumière sur toute cette affaire, je vous dis :
à plus tard… au plus tôt !
Rémi L.
Sources : FrançaisFacile, ma grand-mère