Question de langue #04 – Accorder « on »

Le breffage

  • Le pronom « on » indéfini ne désigne personne en particulier, s’il peut-être remplacé par « tout le monde » ;
  • Le pronom « on » personnelremplace un pronom personnel (je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles) ou des personnes bien identifiées.

L’hésitation

À la fin d’une journée fort réjouissante, il peut arriver que vous ayez envie de partager ce moment avec vos proches. Qu’à cela ne tienne, vous tapotez férocement ; tactile, clavier, tout est bon pour plastronner ! Pourtant, dès la première phrase, vous butez :

« On est allé/allés à la plage enterrer le corps. »

Face à une faute d’accord, il faut rester pragmatique.

Excédé(e), vous reformulez sans pour autant retrouver votre sourire iodé de l’après-midi… De retour chez vous, le désespoir et le Gin Tonic aidant, vous donnez une nouvelle chance à la nécrophilie en écoutant un morceau de circonstance. Vos professeurs avaient raison : « on est un con ».

La règle, ses sous-règles et des exemples idoines

[on indéfini] : Quand le pronom on a sa valeur indéfinie, il donne ses marques de masculin singulier aux adjectifs et participes qui s’accordent avec lui.

On est souvent critiqué quand on endommage les fontaines publiques. 

Hé ! on ne peut jamais être sûr de son coup en pêchant à la dynamite. 

[on personnel] : Quand on a la valeur d’un pronom personnel, les accords peuvent se faire au masculin ou au féminin et au singulier ou au pluriel selon le genre et le nombre des personnes désignées par on.

On s’est déjà croisées hier, lors du concert hommage à Brassens. Tu dealais en hurlant « les copains d’abord ».

  • « on » renvoyant à la policière et la festivalière

Du coup, on est intervenus. T’as quand même envoyé trois de mes collègues au service gastro-entérologie.

  • « on » renvoyant à un collectif indifférencié ou non précisé (mais très remonté)

Et aujourd’hui, l’accident avec le lama… on est toujours aussi idiote à ce que je vois. 

  • « on » renvoyant à la festivalière intrépide

En espérant avoir fait la lumière sur toute cette affaire, je vous dis :
à plus tard… au plus tôt !

Rémi L.

Sources : Projet Voltaire et Langue-fr

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