L’illustratrice Zaromatt et moi-même menons un petit jeu créatif : simultanément nous nous envoyons un texte et une illustration, et nous donnons quelques jours pour apporter notre propre inspiration au contenu initial. Le tout sans se concerter, pour créer plus librement.
*
Cette nuit, la mer largue les amarres… elle prend de la vitesse et s’élance, claque, rebondit contre chaque obstacle ! Par endroits, elle semble se battre contre elle-même, écume aux lèvres. Son fidèle compagnon le vent est lui aussi de sortie ; lui suggère-t-il la paix, le tonnerre ?

Il n’est pas sans savoir qu’à la dernière lune, une étoile a éconduit la petite étendue d’eau… Soit disant qu’elle n’était pas très chaude pour une relation à distance et que, de toute façon, elle était déjà maquée à une constellation. Que voulez-vous, il est des refus qui font plus mal que d’autres, et celui-ci faisait partie de ceux-là. Dès lors et depuis quelques nuits, ce qui ne semblait pas la mer à boire devient toute une histoire. Qu’entend-elle résoudre, cette colère bien vague ? Le ciel est toujours bien en vue, malgré les trombes d’eau déferlant vers le haut. Le jaune des astres se reflète ; seules les lueurs de l’aube l’évanouiront. Il est en effet certains cycles qui ne cessent, pendant que l’amer tourne en rond.
Airelle x Zaromatt