Qu’il est difficile de trouver un colocataire satisfaisant ! Bien que vous pensiez que ses talents culinaires soit un atout, vous avez rapidement déchanté… Pour justifier l’homicide auprès de la propriétaire, vous écrivez :
« Il y avait des sandwichs plein / pleins la maison »
Tandis que vous cherchez la solution, un panini se détache du plafond et atterrit sur votre feuille d’impôts.
Faites-vous une raison : les vacances attendront. Fidèle au poste, vous avez repris le travail, non sans avoir récupéré un peu de planteur d’un copain antillais dans une flasque métropolitaine. Votre supérieur, entre deux anecdotes de Noël insipides, vous questionne sur le contenu de celle-ci. Cela se fait sous la forme d’un courriel, forwardé aux n+2 et n+3. Vous réagissez avec sarcasme :
Cette boisson, vue/vu sa faible teneur en alcool, est réputée pour agir sur la productivité.
Vous ne croyez pas si bien dire : le planteur est vraiment bon et vraiment fort. Vous vous écroulez en mordant à pleines dents quelques touches du clavier.
Ce slogan vous poursuivra toute la sainte journée.
De temps en temps, les accents sont de fieffées enflures… Pour fixer leurs différents emplois, j’inaugure donc une série de questions de langue leur étant dédiées ! Je me concentre sur leur usage dans la langue française et non leur histoire, que d’autres sites ont déjà développée de manière satisfaisante. Si besoin est, voici les liens vers les accents grave et aigu.
Aujourd’hui : les accents grave et circonflexe !
L’accent circonflexe
Introduction : le cas circonflexe
L’accent circonflexe ou « chapeau chinois » se place sur les voyelles « â », « ê », « î », « ô », « û » à l’exception du « y ». Si l’accent circonflexe placé sur les lettres a, o et e peut indiquer utilement des distinctions de timbre (mâtin et matin ; côte et cote ; vôtre et votre ; etc.), placé sur i et u il est d’une utilité nettement plus restreinte (voûte et doute par exemple ne se distinguent dans la prononciation que par la première consonne).
De temps en temps, les accents sont de fieffées enflures… Pour fixer leurs différents emplois, j’inaugure donc une série de questions de langue leur étant dédiées ! Je me concentre sur leur usage dans la langue française et non leur histoire, que d’autres sites ont déjà développée de manière satisfaisante. Si besoin est, voici les liens vers les accents aigu ainsi que circonflexe et tréma.
Aujourd’hui : L’accent grave qui peut s’utiliser sur les voyelles « e », « a » et « u ». Si « é » se prononce avec un son ouvert, la prononciation pour « à » et « ù » ne change pas.
L’accent grave sur le « e »
Règle 1 : on met un accent grave pour les mots se finissant par un « s » lorsque celui-ci n’est pas la marque du pluriel.
De temps en temps, les accents sont de fieffées enflures… Pour fixer leurs différents emplois, j’inaugure donc une série de questions de langue leur étant dédiées ! Je me concentre sur leur usage dans la langue française et non leur histoire, que d’autres sites ont déjà développée de manière satisfaisante. Si besoin est, voici les liens vers les accents grave ainsi que circonflexe et tréma.
Aujourd’hui : l’accent aigu, que l’on utilise sur la lettre « e »
et que l’on prononce /e/ ou /ɛ/ suivant les situations.
Dans certains cas on met un accent aigu sur le « e »
Règle 1 : On utilise un accent aigu lorsque la voyelle « e » est la première lettre du mot.
étable, élection, étendre…
Exceptions : ère,ers (légume cousin de la lentille)…
Les langues vivantes – et notamment le français – sont loin d’être une science exacte. L’orthographe évoluant au fur et à mesure, certains mots du français se retrouvent avec deux formes, parfois même trois ou quatre ! Généralement, une graphie vieillie existe aux côtés d’une graphie moderne, cette dernière n’ayant pas réussi à chasser définitivement son ancêtre. Aussi vous propose-je aujourd’hui une liste de termes que nous pouvons écrire de différentes façons !
Les Américains et Evelyne Thomas ont toujours accordé beaucoup d’importance à la liberté de choix.
Avant-propos : cette Question de Langue partage plusieurs éléments avec l’expression « se rendre compte » traitée dans une QL précédente. Mes articles ont pour vocation de dépanner sur des besoins spécifiques, aussi traite-je parfois séparément des cas similaires.
L’hésitation
C’est la fête ! Votre colocatrice revient de chez le tatoueur, toute fière. Carreleuse, l’intégralité de son corps ressemble désormais à un jeu de dames. Elle vous annonce, pour rajouter à l’évidence :
« Je me suis fait/faite tatouer ! »
Vous ne savez pas exactement ce que vous avez entendu et, pis encore, ignorez quelle est la bonne réponse. Cela attendra, votre colocatrice vient de sortir la vaisselle et de se défroquer pour commencer une partie.
Suite à un conseil appuyé de Pôle Emploi, Juliette écrit une lettre de recommandation pour devenir bulldozer. C’était sans compter son colocataire, tout aussi chômeur, qui lui aussi prise le poste… Insidieusement, il fait résonner dans tout l’appartement une vile mixtape, à base de morceaux censés la désarçonner voire carrément la faire basculer dans la folie. Il lance également son fidèle toutou pour qu’il aille faire ses besoins à ses pieds. Envers et contre tout, concentrée, Juliette tient bon et met sur papier toute la motivation qu’elle peut trouver à devenir un engin de chantier.
« […] Ce boulot, c’est quand même une toute autre existence… il paraît qu’il faut porter des chenilles ? Ca tombe bien, j’adore les insectes. […] Ma qualité principale est que je suis tout-puissante. […] Merci de considérer ma candidature, vous pouvez me recontacter à tout heure. Par contre, j’attends une réponse pronto, du fait que je reçois des propositions de tout côté. »
Hélas non.
Juliette (reconstitution), sur le point d’avoir une discussion professionnelle et musicale avec son colocataire.
Le participe tire son nom du fait qu’il participe à la fois du verbe et de l’adjectif. C’est un mode impersonnel qui comporte trois temps : deux temps simples (le participe présent et passé) et un temps composé (le participe composé ou gérondif passé). Pour cette question de langue, nous allons laisser de côté le participe passé et inclure dans notre réflexion l’adjectif verbal et la proposition participiale.
Le participe présent est une forme de la conjugaison du verbe à un mode impersonnel. On le reconnaît au fait qu’il exprime une action et qu’il se comporte comme un verbe (= il peut recevoir des compléments et des compléments d’objet). Il peut être complété par un adverbe ; dans ce cas, l’adverbe suit le participe présent. >> Nous vécûmes dans la cave l’année suivant sa libération conditionnelle.
>> Elle me demandait d’acheter des tupperwares correspondant précisément à une certaine taille.
L’adjectif verbal est un adjectif formé sur le participe présent d’un verbe. Il exprime une qualité et peut avoir pour complément un adverbe qui le précède. >> Lorsqu’elle m’a demandé de mettre l’organe dans la boîte correspondante, j’ai tiqué.
>> L’année suivante, elle était écrouée à la suite d’un long procès.
>> À sa libération, elle apparut plus terrifiante que jamais.
Pour former le participe composé, on utilise l’auxiliaire avoir ou être au participe présent + participe passé.Il permet d’exprimer l’antériorité de l’action par rapport au verbe principal et/ou de souligner le fait que l’action est accomplie.
>> Ayant préparé ma fuite de longue date, je crus pouvoir lui échapper. >> Elle avala un de mes reins au petit matin ; elle choisit de se recoucher, étant rassasiée.
La proposition subordonnée participialecontient un verbe au participe passé ou présent et son thème (eh non, on ne peut parler ici de sujet) qu’il ne partage avec aucun autre verbe.
>> Les inspecteurs ne retrouvant mes restes que quatre mois après, je n’étais pas beau à voir. (participe présent)
>> Le dossier réouvert, tous les soupçons se portèrent étrangement sur ma mère. (participé passé)
C’est bientôt le départ en vacances ! Cette année, vous partez avec votre adorable filleule qui pour l’occasion a rédigé une liste des affaires à emporter…
kart
cymbale (une suffira)
carnet de chèque/chèques
poster Pierre Niney
sels de bain/bains
Le contenu de la liste et la confiance inébranlable du bout de chou vous laissent songeur. En mettant en garde sa génitrice, celle-ci vous répond laconiquement :
« Les deux se disent. »
Hanté par le doute, vous vous demandez si l’on rencontre le même problème en braille.
Frédéric François, maître du suspense et fétichiste prépositionnel.