Archives mensuelles : mai 2017

Les petites pépites de mai 2017

« Frais mois de mai et chaud juin amènent pain et vin. »

Mai où et donc or ni car, parmi mes musiques et c’bazar ?

Si ce sont davantage les albums qui vous intéressent, voilà la galette que je retiens de mai 2017 et pour laquelle vous avez ma bénédiction :

  • Daniel PembertonMusic from the Motion Picture: « King Arthur: Legend of the Sword » (2017)

À table !

Et vous, qu’avez-vous écouté ce mois-ci ?

Rémi L.

Question de langue #32 – « de » ou « des » ?

La bourde

Pour son nouvel entretien d’embauche, Juliette est prête ! Son interlocuteur cependant, sourd-muet et endormi, n’est guère loquace… Pour meubler la conversation et paraître spirituelle, notre chercheuse d’emploi devise :

« J’ai vu des gros nuages dans le ciel. »

Hélas non.

Juliette (reconstitution), dépassant tous les pronostics météorologiques.

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Un lien vaut mieux que deux tu l’auras #08

Dimanche comme chaque dimanche quand j’y pense le dimanche, je dépose quelques URL aux thématiques sympathiques.

  • On fait souvent remarquer aux journaliste et pigistes leurs titres au mieux spirituels et au pire douteux. Adrien Gingold et Giulio Callegaripoussent le délire encore plus loin, en compilant les accroches les plus absurdes dans À juste titre ! Un tumblr à savourer au petit matin, avec deux-trois biscottes et un grand sourire.
  • Certains poussent les questions de langue jusqu’au bout. Pour résoudre la construction spécifique à spécifique de, Maurice Rouleau prend le temps et sort dictionnaires et grammaires. C’est en deux parties (1 et 2), c’est bavard et proprement fascinant pour quiconque aime observer les raisonnements.

En vrac et pour la pause : des illustrations à des expressions (étranges) du monde entier ; de jolies sculptures en papier à assembler soi-même ; une histoire de la typographie qui aura nécessité 291 lettres de papier, 2545 photographies et 140 heures de travail :

https://www.youtube.com/watch?v=wOgIkxAfJsk

Un vrai typopathe… bref, continuons notre exploration web :

  • Derrière le syndrome de la page blanche se trouvent d’autres mécanismes à l’oeuvre, bien plus variés et complexes. Le site Dans Ta Pub passe en revue certaines de ces peurs en proposant quelques astuces pour les surmonter. C’est du développement personnel certes, mais ça reste pragmatique… allez, en bonus, voici deux-trois mantras.
  • TOEFL, TOEIC… ces acronymes vous parlent  ; ils peuvent vous faire décrocher une certification en anglais. Mais des diplômes similaires existent pour le français, dont la certification Voltaire ! Le site Ecrire pour le Web vous décrit en détails la nature de ce petit bout de papier qui pourrait bien aider votre CV…

Et vous, qu’avez-vous vu et lu cette semaine ?

Rémi L.

Expression Express #05 – « sens dessus dessous » / « sens devant derrière »

Aujourd’hui, parlons d’une erreur très fréquente, s’expliquant généralement par une méconnaissance des mots employés.

sens dessus dessous signifie « de manière que ce qui devrait être dessus ou en haut soit dessous ou en bas et vice versa » et au figuré « en grand désordre » ou « dans un état de grande confusion ».

Il existe une expression quasi-synonyme : sens devant derrière, qui  signifie « de manière que ce qui devrait se trouver devant se trouve derrière et inversement ».

  • Il a mis son bureau sens dessus dessous pour retrouver ses boules de geisha. 
  • Le roi Dagobert a mis sa culotte sens devant derrière.

Souvent, on orthographie ces expressions sans, la prononciation étant similaire (\sɑ̃\)… Sauf qu’ici, sens vient de c’en (qui n’est plus usité) et désigne une orientation ou une position dans l’espace. Ecrire ces expressions avec « sans » signifierait que les devant, derrière ou dessus, dessous sont absents. Ce qui n’est pas le cas : ils sont inversés.

En espérant avoir fait la lumière sur toute cette affaire, je vous dis :
à plus tard… au plus tôt !

Rémi L.

Source : ma grand-mère Paulette

Design d’Interactions #16 – La charge d’exécution

Régulièrement, je mets en avant certains principes et thématiques en rapport avec le design d’interactions. Il se peut que cette fiche soit amenée à évoluer, au fur et à mesure de mon apprentissage et de l’évolution de ma sensibilité. 

Qu’est-ce que la charge d’exécution en Design d’Interactions (IxD) ?

Plus l’effort exigé par une tâche est important, moins cette tâche a de chances d’être accomplie correctement. On parle aussi de « principe du moindre effort » ou de « voie de moindre résistance ». 

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Expression Express #04 – « à Dieu vat »

À dieu vat est une locution que l’on entend parfois mais qui n’est pas toujours bien écrite… Empruntée à la langue des marins, elle signifie (grosso merdo) à la grâce de Dieu et plus précisément :

Ce qui pouvait être fait a été fait et à présent, l’avenir est entre les mains de Dieu (ou ne dépend plus que de la chance).

L’expression donnait à l’origine le signal d’une manœuvre particulièrement dangereuse, dont l’échec pouvait faire couler le bâtiment. D’où la recommandation suprême à Dieu, exprimée au subjonctif de souhait (vat). 

Je le disais au début, l’orthographe et la prononciation de cette locution font souvent l’objet d’interrogations. À vrai dire, Il existe plusieurs graphies possibles et correctes de cette locutio ; À Dieu vat est la plus courante, mais on trouve également l’une ou l’autre des graphies suivantes : Adieu va, À-Dieu-vat, à-Dieu-va, à Dieu vat.

La prononciation varie aussi. En général, le final de vat se prononce. Toutefois, la prononciation sans t est également correcte à condition d’être accompagnée d’un nuage de lait.

En espérant avoir fait la lumière sur toute cette affaire, je vous dis :
à plus tard… au plus tôt !

Rémi L.

Source : ma grand-mère Paulette

Rédaction professionnelle #12 – Les abréviations

Une abréviation consiste à retrancher certaines lettres d’un mot pour sauver du temps et/ou de l’espace. Il existe différentes façons d’abréger un mot ou une locution :

  • Par initiale : seule la première lettre du mot est conservée, on la fait suivre d’un point abréviatif. [M. (monsieur), p. (page), s. (siècle)].
  • Par suppression des lettres finales : Ce type d’abréviation coupe mot, généralement devant la voyelle de l’avant-dernière consonne. Il faut faire suivre la dernière lettre par le point abréviatif. [ex. (exemple), tél. (téléphone), app. (appartement)].
  • Par contraction : l’abréviation par contraction supprime la plupart des lettres d’un mot pour garder l’initiale et la lettre finale. Parfois, pour des raisons de clarté, quelques lettres médianes sont conservées ; comme la lettre finale est conservée, le point abréviatif n’est pas requis.

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Question de langue #31 – Accorder « plein »

L’hésitation

Qu’il est difficile de trouver un colocataire satisfaisant ! Bien que vous pensiez que ses talents culinaires soit un atout, vous avez rapidement déchanté…  Pour justifier l’homicide auprès de la propriétaire, vous écrivez  :

« Il y avait des sandwichs plein / pleins la maison »

Tandis que vous cherchez la solution, un panini se détache du plafond et atterrit sur votre feuille d’impôts.

Pourtant, il y avait des indices.

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Un lien vaut mieux que deux tu l’auras #07

Dimanche comme chaque dimanche quand j’y pense le dimanche, je dépose quelques URL aux thématiques sympathiques.

  • Prologue, préambule, préface, introductionEdilivrerevient sur ces termes que nous avons bien souvent du mal à différencier ! S’il peut y avoir quelque synonymie, chacun de ces types d’écrits a ses caractéristiques qu’il est toujours agréable de se remémorer.
  • En ces tristes temps de crise identitaire, je vous conseille (le sourire en coin) d’aller visiter Français De Nos Régions, un site consacré aux spécificités linguistiques des variétés de français parlées en Europe. On s’y pose tout un tas de questions, notamment sur les emprunts faits aux autres langues ou encore les différentes appellations des baskets. Une langue, différentes cultures… et paf, ça fait des chocolatines !

En vrac et pour la pause : une designer transformant les critiques en créations ; des scènes en 3D amusantes et décalées avec une ou deux feuilles de papier ; des enfants tentant d’expliquer les couleurs à un aveugle :

https://www.youtube.com/watch?v=MK94B9VcDyU

Vous pouvez sourire, l’exercice reste difficile… bref, continuons notre exploration web :

  • Si comme moi, vous avez déjà fantasmé sur les fortunes cookies, vous adorerez les Méchants Cookiesde Joseph et Auriane. Oubliez les traditionnelles citations ou encouragements mielleux, ces biscuits chinois vous dévoileront des reproches et des insultes passives agressives.
  • Une fois n’est pas coutume, on se quitte sur une critique littéraire du Monde concernant Retour sur l’accord du participe passé, un livre qu’il me plairait beaucoup de lire. Trois correcteurs-réviseurs qui parlent de la langue française : ses énigmes, ses difficultés et surtout son charme. Il y a de la poésie partout, saisissez-la !

Et vous, qu’avez-vous vu et lu cette semaine ?

Rémi L.

Design d’Interactions #14 – La lisibilité

Régulièrement, je mets en avant certains principes et thématiques en rapport avec le design d’interactions. Il se peut que cette fiche soit amenée à évoluer, au fur et à mesure de mon apprentissage et de l’évolution de ma sensibilité. 

Qu’est-ce que la lisibilité en Design d’Interactions (IxD) ?

Il s’agit du degré de compréhensibilité d’un texte (prose) en fonction de la complexité des mots et des phrases.

Définition et modalités

La lisibilité est déterminée par des facteurs tels que la longueur et la familiarité des mots, la longueur des phrases et le nombre de propositions et de syllabes dans une phrase. Elle est rarement prise en compte par les designers, soit parce qu’ils n’y sont pas sensibles ou ne sont pas conscients de son importance, soit parce qu’ils pensent, comme la plupart des gens, que des informations complexes nécessitent une présentation complexe. En réalité, les informations complexes ont besoin de la présentation la plus simple possible pour mettre davantage l’accent sur le fond que la forme.

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