L’expression « à l’envi » (sans e final) a le sens de « à qui mieux mieux » et n’a rien à voir avec l’envie ou la jalousie. Notons qu’on peut la retirer sans nuire à la cohérence de la phrase.
- Pour nous séduire, les publicitaires recourent à l’envià la sexualisation des animaux.
- À la cour, il était de règle pour tous de flatter à l’envi le vénéré roi.
- Jamais je n’ai pu résister à l’envie de séquestrer mes deux petites sœurs.
Pour accompagner ce (rapide) constat, je vous laisse avec une citation (espiègle) de Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe :
« L’étymologie souligne – à l’envi ? – ce qui sépare ces deux homonymes, trop souvent confondus. Alors que notre populaire « envie » descend du verbe latin invidere, (« regarder d’un œil malveillant », d’où l’idée de jalousie susdite), le littéraire « envi » est né, lui, d’invitare (« provoquer au jeu »). C’est cette idée de défi qui est à l’origine de l’émulation, de la rivalité constructive que connote la locution. Mieux vaut d’ailleurs, pour cette raison, la réserver à un sujet au pluriel, au contraire de ce que, par provocation, je fis un peu plus haut… »
En espérant avoir fait la lumière sur toute cette affaire, je vous dis :
à plus tard… au plus tôt !
Rémi L.
Source : FondEtForme