Régulièrement, je mets en avant certains principes et thématiques en rapport avec le design d’interactions. Il se peut que cette fiche soit amenée à évoluer, au fur et à mesure de mon apprentissage et de l’évolution de ma sensibilité.
Qu’est-ce que le syndrome de NIH en Design d’Interactions (IxD) ?
Il s’agit de la tendance à rejeter les idées et les innovations venues d’ailleurs.
Source de comportements contre-productifs
Le syndrome du NIH (Not Invented Here, « pas inventé ici ») est un phénomène organisationnel dans lequel les groupes résistent aux idées et aux apports provenant de sources externes, ce qui aboutit à « réinventer la roue », avec souvent pour résultat des performances médiocres au prix d’un travail inutile. Les exemples abondent :
- Lorsque le groupe Phillips a racheté Sonicare, fabricant d’une brosse à dents très populaire, il a décidé de revoir le design et la fabrication de ce produit qui n’en avait pourtant pas besoin.
- Timex a effectué un redesign tout aussi discutable de l’ordinateur Sinclair Spectrum pour le revendre aux Etats-Unis sous le nom Timex 2068. Les modifications ont augmenté la capacité de l’ordinateur, mais au prix de nombreuses incompatibilités logicielles et le produit ne s’est pas vendu.
- Longtemps après la publication d’études ergonomiques et de résultats commerciaux indiquant que le nombre optimal de boutons sur une souris d’ordinateur était de deux, Apple conservait son design à un seul bouton.
- Quand un propriétaire dévoué de robot AIBO a créé une application permettant au chien de danser en musique, Sony a réagi par une menace de poursuite en justice.
Qu’est-ce qui pousse les organisations à adopter ces comportements contre-productifs ?
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