Archives mensuelles : janvier 2017

Les petites pépites de janvier 2017

« Janvier frileux, gèle l’oiseau sur ses œufs. »

L’année termine son premier douzième ; de son passage des chansons j’essaime…

Si ce sont davantage les albums qui vous intéressent, voilà les galettes (re)découvertes au cours de janvier 2017 et pour lesquelles vous avez ma bénédiction :

  • Rob Zombie – Venomous Rat Regeneration Vendor (2013)
  • Howe Gelb Future Standards (2017)
  • Dorothy AshbyAfro-Harping (1968)
  • Loyle CarnerYesterday’s Gone (2017)
  • KaleoA/B (2016)
  • NewRetroWaveMagnatron (2015)

À table !

Et vous, qu’avez-vous écouté ce mois-ci ?

Rémi L.

Question de langue #25 – la virgule et « et »

La règle

Normalement, la conjonction de coordination et n’est pas précédée de la virgule lorsqu’elle relie deux termes de valeur équivalente, par exemple deux sujets, deux compléments, deux verbes, etc. :

  • Elles ont acheté des explosifs et des détonateurs.
  • Les pompiers et les stripteaseurs doivent travailler en étroite collaboration.
  • Il mange et régurgite beaucoup.

Et s’emploie également sans virgule lorsqu’il réunit les deux derniers termes d’une énumération :

  • J’ai acheté des pommiers, des pommes et de la choucroute.

Dans de nombreux cas toutefois, il est non seulement permis, mais indiqué de faire précéder la conjonction et de la virgule Voyons ça dans le détail !

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Un lien vaut mieux que deux tu l’auras #05

Dimanche comme chaque dimanche quand j’y pense le dimanche, je dépose quelques URL aux thématiques sympathiques.

  • Il est temps de se plonger dans les archives, avec un guide pour secrétaires édité en 1945 ! Issu du Hagley Museum and Library, vous y trouverez toutes les astuces des rédactrices de l’époque pour être belle, discrète, obéissante et dévouée. Je me le garde sous le coude pour mon prochain emploi.
  • L’élection de Donald Trump a quelques conséquences inattendues… Dernières en date, l’artiste Levee qui, avec son projet Subway Therapy, propose aux usagers du métro de New York de laisser des messages d’amour et de paix à leurs congénères, recouvrant les murs des stations de milliers de post-its colorés ! Allez donc jeter un œil sur cet exercice de style, à la croisée du dessin et de l’écriture.

En vrac et pour la pause : un tumblr recensant le pire du graffiti ; un joli projet typographique s’amusant à chercher les quatre lettres iconiques du mot LOVE et quelques pistes d’évolution dans le design d’interactions (IxD) du point de vue de Microsoft (merci Thomas pour la vidéo !) :

Cela donne fort envie, je me demande ce que donneront les BSoD du futur… bref, continuons notre exploration web :

  • Le blog Parler-Français, perplexe en lisant une critique du film « Alliés », se lance dans une réflexion sur la locution « en flèche » et l’expression « descendre en flammes ». C’est court, instruit et efficace : découvrez donc une nouvelle manière de corriger vos consœurs et confrères au sortir d’une projection cinéma.
  • Quoi de mieux pour se remettre de votre samedi soir qu’une nouvelle bouteille ? Mais attention, pas n’importe laquelle… Le vignoble italien Matteo Correggia et le studio de design Reverse Innovation ont imaginé la collection Librottiglia, des bouteilles de vin de 375ml dont les étiquettes renferment des petites histoires et des nouvelles à lire en sirotant votre verre. Voilà qui devrait vous encourager à vous mettre à l’italien.

Et vous, qu’avez-vous vu et lu cette semaine ?

Rémi L.

Rédaction professionnelle #06 – La relecture (5/5) : l’aspect visuel

On nous le répète depuis le cours élémentaire : la relecture constitue une étape essentielle de la démarche de rédaction. Malheureusement, il s’agit d’une étape souvent négligée ou que le corps professoral peine à enseigner. Bref, si l’on inventorie les objectifs de la relecture, ceux-ci couvrent l’évaluation de :

  • l’information,
  • la structure,
  • l’écriture,
  • la présentation visuelle.

Evidemment, une énumération de ce type veut tout et rien dire… Aussi, je me lance de novembre à janvier dans une (joyeuse) rétrospective « relecture », histoire de mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes ! La focalisation est faite sur les documents professionnels, qui revêtent par nature des enjeux plus étendus. Précédemment, nous avons vu que la relecture se faisait en trois temps (rédacteur/pairs/lecteurs) et qu’il fallait soigner les aspects informatifstructurel et rédactionnel, notamment en vérifiant certains points précis (cf. liste).

Achevons donc notre tour d’horizon avec le cinquième volet : « l’aspect visuel » !

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Question de langue #24 – « ce qui » et « ce qu’il »

La bourde

Juliette a passé une mauvaise journée : deux vomis et un incendie, elle n’imaginait pas comme ça un rendez-vous chez la pédicure. Croisant son colocataire qui lui demande si elle a passé une bonne journée, elle répond exténuée :

« Ce qui me faut, c’est des vacances. »

Hélas non.

Juliette (reconstitution), rageant contre les dérives de l’oralité et le manque de congés.

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Design d’Interactions #10 – La séquence « immobilisation-fuite-combat-abandon »

Régulièrement, je mets en avant certains principes et thématiques en rapport avec le design d’interactions. Il se peut que cette fiche soit amenée à évoluer, au fur et à mesure de mon apprentissage et de l’évolution de ma sensibilité. 

Qu’est-ce que la séquence « immobilisation-fuite-combat-abandon » en Design d’Interactions (IxD) ?

Il s’agit de la séquence des réactions à un stress puissant chez l’humain. On parle aussi de « réaction du système nerveux sympathique » (SNS).

Définition et modalités

Lorsqu’une personne est exposé à un stress ou à une menace, elle réagit selon le principle simple « combattre ou fuir » (fight or flight). Cette formule est certes facile à retenir, mais la formule moderne (et à rallonge) « immobilisation-fuite-combat-abandon » est plus à propos ; elle décrit non seulement l’ensemble complet des réponses au stimulus, mais aussi l’ordre dans lequel ces réponses se succèdent à mesure que la menace augmente :

  • Si une menace est jugée imminente, la réaction d’immobilisation, caractérisée par un état d’hyper-vigilance et d’hyper-réceptivité, vise à détecter des menaces potentielles (« s’arrêter, regarder et écouter »).
  • Si une menace est détectée, la réaction de fuite, caractérisée par un état de frayeur, voire de panique, vise à se soustraire à cette menace (« s’échapper »).
  • S’il est impossible d’échapper à la menace, la réaction de combat, caractérisée par un état de désespoir et d’agressivité, vise à neutraliser cette menace (« défendre sa peau »).
  • S’il est impossible de neutraliser la menace, la réaction d’abandon, caractérisée par un état d’atonie et de paralysie, vise à céder complètement à cette menace (« faire le mort »).

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La Boîte de ses lieux

« On ne construit un monde imaginaire qu’avec des matériaux pris dans le monde connu. L’imagination, c’est de la mémoire passée à la moulinette et reconstituée en puzzles différents. Un être humain qui n’aurait uniquement été élevé dans du rouge, derrière des vitres rouges, ne pourrait jamais imaginer le bleu. »

– Barjavel

En puzzle comme en amour,
Je commence par les contours.

Cela prend du temps,
Cela prend des moments.
Toi et moi en pièces,
Tout en délicatesse,
Nous assemblant.

Et ton sourire en coin,
Qui tient dans ma main.

Les regards s’habituent
Aux choses si petites
Qu’à nouveau elles existent.

Nos formes longtemps tues
En une ligne et quelques joutes
Si lentement s’ajoutent.

Et la construction devient fresque,
Et la connexion se fait presque,
Quand soudain tu te détaches,
Emportant du dessin le panache.

Plus rien ne tient alors,
Moi le premier.
La boîte désormais dort,
Sous le pommier.

J’ai dû me méprendre
Sur tout,
Comme si toi et moi
Faisions nous.

Airelle

Question de langue #23 – les parenthèses

Le breffage

Les parenthèses comportent une forme ouvrante ( et une forme fermante ). Ce signe sert surtout à isoler, dans le corps d’une phrase ou d’un paragraphe, des explications ou des éléments d’information utiles à la compréhension du texte, mais non essentiels. Les parenthèses jouent un rôle important dans les textes scientifiques, techniques, juridiques et administratifs, mais il faut se garder d’en abuser.

Pour comprendre la parenthèse, vous devez devenir une parenthèse.

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Design d’Interactions #09 – La loi de Hick-Hyman

Régulièrement, je mets en avant certains principes et thématiques en rapport avec le design d’interactions. Il se peut que cette fiche soit amenée à évoluer, au fur et à mesure de mon apprentissage et de l’évolution de ma sensibilité. 

Qu’est-ce que la loi de Hick-Hyman en Design d’Interactions (IxD) ?

Il s’agit du principe selon lequel le temps nécessaire pour prendre une décision est proportionnel au nombre d’options possibles.

Définition et modalités

La loi de Hick affirme qu’il faut d’autant plus de temps pour prendre une décision que le nombre d’options possibles est élevé. Elle est utilisée pour estimer le temps de prise de décision en présence de choix multiples. Par exemple, si un pilote doit appuyer sur un bouton précis en réponse à une alarme, la loi de Hick prédit que plus le nombre de boutons disponibles est grand, plus le pilote mettra de temps à sélectionner le bouton correct. Cette loi s’applique au design de tout système ou processus exigeant le choix d’une option parmi plusieurs possibilités.

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Le vrai du Faust

« La résistance amoureuse consiste à reculer pour mieux sursauter. »

– Willy

Actuellement, je suis entre deux.

La formule se laisse lire sans pour autant être foncièrement intelligible. Dans ces cas-là, je suis partagé : expliciter ou, au contraire, poétiser ?

Voyez, je suis entre deux.

Pourtant j’étais décidé, le soir de la future et précédente année… la mélancolie en écharpe se lovait alors tout contre moi, détricotant un être feutré. Cela faisait plusieurs semaines que je ruminais des chimères, la femme Sable me hantant plus que n’importe qui. Elle amenait avec elle une sécheresse terrible, accablant des lettres qui semblaient ne jamais trouver la source des mots. Dépité, ne me restait qu’à battre les blancs en neige.

2017 a fini par retentir. Malgré mon entourage, la solitude prenait une nouvelle écaille.

Je me souviens m’être dit et avoir promis que mon prochain texte – ce prochain texte – s’intitulerait « Voyage en Tétanie ». Parce que sans émotion ni volonté d’aucune sorte, en quel autre lieu aurais-je bien pu m’échouer ? Il n’y a rien à créer, rien à combattre, rien à considérer… Si les larmes m’embuent, cela ne fait pas un texte et encore moins une personne.

Mais depuis, je suis entre deux.

J’aurais espéré, par orgueil, que cela vienne de moi : que je me suffise, que je me batte à mon propre jeu. Mais l’Autre, par ses rencontres et les perspectives qu’il porte en lui, n’a de cesse de miroiter une infinie richesse. Une discussion avec un et une amie, une inconnue qui vous secoue le cœur, cela suffit pour rejoindre la jungle des couleurs fauves… Oh, il reste de grandes et belles choses à régler avant que les errances ne suspendent leur pas, mais je ferai le nécessaire. Après tout, la liberté, n’est-ce pas obéir à soi-même ?

Airelle

Post-Scriptum : Ce texte est dédié à quatre personnes qui ne se reconnaîtront pas. Mention spéciale à celle qui, aujourd’hui, m’a redonné envie d’atteindre le point de mon retour.